Au début, skier en Colombie-Britannique était une utopie, une expérience inimaginable que je n'aurais jamais cru possible. Enfant, vivant en Suède, j'ai reçu quelques exemplaires de Powder Magazine d'un parent américain venu du Minnesota en visite. J'admirais les photos incroyables de neige profonde et d'arbres immenses et je lisais des articles sur les sympathiques petites villes de montagne du Canada. Je m'imaginais skier et voyager là-bas un jour. Pourtant, je n'avais que 12 ans, et les excursions de ski se déroulaient généralement sur la station locale.

Dix ans plus tard, je suis devenu rédacteur en chef d'un magazine de ski en Suède. Soudain, je pouvais voyager partout, et quelqu'un d'autre me le payait. C'était vraiment le job de rêve ! L'un de mes premiers voyages en tant que rédacteur en chef a été un road trip de trois semaines sur la célèbre Powder Highway de Colombie-Britannique. De Fernie à Nelson, en passant par Rossland et Revelstoke, j'ai skié la neige la plus profonde de ma vie et j'ai été complètement conquis. C'était mieux que ce que j'avais imaginé dans mes rêves d'enfant !

Au cours des dix à quinze années suivantes, j'ai trouvé le moyen de retourner en Colombie-Britannique aussi souvent que possible, hiver comme été. J'ai fini par rencontrer mon partenaire, moitié Canadien, moitié Néo-Zélandais. Nous avons d'abord vécu ensemble en Suède, mais en 2017, nous avons emporté nos skis, nos vélos et notre husky sibérien Tikaani pour nous installer en Colombie-Britannique.

Ma nouvelle ville natale, Terrace, en Colombie-Britannique, est loin d'être une destination de ski prisée et de tout ce qui se trouve dans le centre-nord-ouest de la province. Terrace est une vieille ville ouvrière où de nombreux travailleurs de l'industrie et un afflux important de jeunes professionnels, souvent exclus du corridor Sea-to-Sky ou de l'intérieur des terres, ont dû abandonner leurs études pour des raisons financières. D'autres ont choisi de s'installer ici pour le calme et la poudreuse.

Ainsi, même si les habitants passent généralement la majeure partie de leurs hivers en bottes, on en voit autant porter des bottes à embout d'acier que des Fubukis plus tendance et colorées. Et c'est ce que j'aime à Terrace et en Colombie-Britannique en général : les contrastes. Ils se manifestent dans de nombreux aspects, de la météo au domaine skiable, en passant par les gens et la géographie. Cela rend l'expérience passionnante et dynamique.

Terrace est située dans la chaîne côtière, à proximité de l'océan. Cela se traduit par des températures relativement douces, avec des chutes de neige abondantes (en moyenne 12 mètres !) et des pluies abondantes, même en plein hiver. Ceci dit, je porte souvent mes Fubukis et elles sont parfaites pour flâner dans les environs, que ce soit pour rejoindre notre station de ski locale, pour une promenade à Tikaani ou pour faire des courses en ville.

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Mattias Fredriksson - 2024